L’Automne

L’Automne est là, vêtu de son manteau, Les branches se délacent, l’or sur les coteaux, Dans ce calme serein où l’aurore se popule, Les feux pourpres doucement s’entremêlent et jubilent.

Les feuilles tressautent, le ciel s’arrondit, Sous la brise légère, le jour lentement fuit, Il s’en va, ce charme, dans une aurore d’or, À travers les sapins, en musique de corps.

Et moi, spectateur des cieux en embrasement, J’aspire le parfum des champs, du vent d’antan, Révélant une âme, comme un voyage lointain, Un luth que l’univers résonne par ce chemin.

  • Gustave Flaubert